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(English below)
Née en 1971, je me familiarise très tôt avec la route et la marche en montagne.
Je vis et travaille sous le soleil, exactement, au milieu d'un jardin.

Née à Montpellier dans le Sud de la France, je suis diplômée de l’ENSBA de Marseille (96). J'utilise, depuis, la photographie dans ma relation au monde, tout en interrogeant ma place dans la pensée écologique. 
Je photographie des paysages et des friches urbaines, ces espaces concrets qui hébergent l’imaginaire. La quête d’une appropriation du paysage habite ma recherche artistique. Cette appropriation se fait par la photographie mais aussi et surtout par le mouvement du corps. Depuis, la notion du mouvement est comme un leitmotiv.

Adepte du Iphone, blogueuse, je revisite le genre du road-movie intimiste. Au gré de mes déambulations et voyages, je multiplie les images qui sont autant de fragiles petits poèmes de l’errance, où l’enfance - celle de mes filles -, occupe une place centrale.

Parallèlement, je me consacre à des recherches plus formelles. A la montagne ou à la mer, j'élabore des polyptyques constitués de minuscules Polaroids.

En questionnant le cheminement, la route, le trajet, le voyage, j'interroge aussi bien la fabrique de la mémoire que la forme de temps transitionnel, révélant ainsi, une mystique du point de fuite, tout autant espace représenté et structurant que représentant d’un au-delà sensible et impalpable. Mon travail traite du vide. Ce vide refléterait-il l’absence de l’être ou, au contraire, une présence en creux, un « potentiel », quelque chose qui attend d’être rempli, et par extension d’être réalisé ?

Proche de l’underground, je réalise en 1995, une série photographique intitulée Lieux de fêtes. Cette série sera le début d’une recherche sur le lieu idéal. Partie à Berlin, je dérive dans la ville et dessine des lignes de mes déambulations, nommées  “graphies du déplacement”. Bruxelles, Londres, Lisbonne, Barcelone, Rome suivront…
C’est lors d’un tour du monde en 2006, arpentant les plus grandes mégapoles, que j'initie le photophone. Au geste spontané suit des notes visuelles nourrissant mon blog.
Pour Le temps en friches (2013), variations autour du GR2013, j'utilise le Polaroid pour photographier des ouvrages architecturaux à l’abandon.
En 2014, en résidence à Sarajevo, c’est avec le même outil que je photographie les ruines de guerre. Collées en triptyques, les images ainsi construites renforcent l’état intermédiaire des architectures.

Depuis plusieurs années, je suis mandatée par les Ateliers de l’image et le FRAC PACA sur des projets d’Education à l’image, privilégiant l’articulation entre le «voir» et le «faire» ; avec la galerie des Grands Bains Douches, je propose des explorations et balades urbaines, privilégiant la participation active de la population, favorisant les échanges, la mixité sociale, les échanges intergénérationnels.

blog et contact :
kalucine@gmail.com

I live under the sun, exactly, in the middle of a garden, in south of France. Born in 1971, I familiarize at an early age with the road  and  mountains walks.

Graduated in Fine Arts, Karine Maussière devotes herself to landscape photography and urban wastelands, these material spaces hosting imagination. The quest of landscapes' appropriation  inhabits her  artistic research. This appropriation is made  through photography but also and especially by body movement . Since then, the notion of movement is like a leitmotif.

Questioning the way, the path, the road, travel, she also questions the  landscapes memory factory  as well as the transitional time, which reveals the mystic of vanishing point. This point could be seen both as a represented or structured space and an open door to a sensitive and impalpable beyond.

Her 'serial' work deals with vacuum. Does void reflect a lack of being or, conversely, a presence in hollow, a "potential", something waiting to be filled, and by extension to be achieved?

Close to music underground, she realized in 1995, a photographic series entitled Lieux de Fête.This series is the beginning of a search for ideal place. Gone to Berlin, she derives in the city and draws her walks lines, called "written form of move." Brussels, London, Lisbon, Barcelona, ​​Rome followed ...
In 2006, she takes a round-the-world trip, and walks in megacities. She initiates the smartphone pictures. After spontaneous gesture follow visual notes to feed her blog.
In Le temps en friches*,variations on the GR2013, she uses Polaroid to photograph abandoned architectures. In each discovery a journey in time takes place, history is rewritten, the memory does act, the photograph appears.
In residence at Sarajevo in 2014, she uses the same tool to photograph the ruins of war. Pasted in tryptichs, the images built in that way enhance the in-between architectures.

The urban walking  that she propose, are praises to slowness and resume the bias of the Situationists, which pose with Guy Debord, "the requirement to change the world". Carried out in urban areas outside the norm, hollow or neglected, questioning the place of nature in the city, they are reading the territory at once critical and political.

She is also authorized by les Ateliers de l'Image and FRAC PACA on the projects "Photography and Landscape", the gallery "Grands Bains Douches", she offer explorations and urban derivatives.

kalucine@gmail.com