Le temps en ruines* - Sarajevo 2014 
 
Une résidence à Sarajevo, convention Ville de Marseille / Institut Français Projet porté par la galerie des Grands Bains Douches, Marseille  

Marcher pour s’imprégner de la ville  
J’ai arpenté Sarajevo à deux reprises, à la recherche de ce qui fait et défait la ville: lieu désaffecté, friche ou zone d’autonomie temporaire. Lors de ces dérives, j’ai été confrontée à d’autres friches, plus ruines que friches, les ruines de guerre. 

Photographier pour questionner mon rapport au monde 
Très touchée par ces bâtiments meurtris, école, hôtel, restaurant, observatoire, musée... je ne pouvais que les regarder droit dans les yeux et les photographier de manière frontale. J’ai utilisé le Polaroid pour un travail sériel et au rendu graphique.
Le Polaroid accentue l’aura de ces architectures fantomatiques en leur conférant de la préciosité puisque unique. La destruction du cliché s’ajuste au motif de la ruine. Les imperfections du procédé renforce cette idée de disparition. Collées en triptyques ou polyptyques, les images ainsi construites renforce le déséquilibre des architectures dé- truites. La ruine contemporaine questionne sa propre civilisation. 

Cartographier et considérer le tracé comme une force 
Les dérives ont été retranscrites chaque jour sur Google Earth dessinant une graphie, appelée graphie du déplacement. Ces graphies mises les unes sur les autres dessinent une forme, un territoire arpenté, celui de Sarajevo. 


















Loop in the City, Sarajevo - Le temps en ruines
Un projet réalisé grâce au soutien d'Artcade, Galerie des Grands Bains douches, Marseille
Une convention Ville de Marseille / Institut Français
2014