Une création pour la Galerie Des grands Bains Douches - Printemps de l'Art Contemporain, Marseille mai 2015
La photographie est étroitement liée avec le temps. Elle est engagée dans la constitution de la mémoire comme pièce d’archive et comme souvenir. Depuis, le monde s’est créé un album de cartes postales. Et c’est à partir de cartes postales ou de vues anciennes que le projet débute.
Sur les pas du photographe du siècle dernier, à la recherche de lieux, du point de vue précis, j’ai rephotographié ces paysages, ces coins de ville. L’idée étant de les mettre en écho aux images d’hier, les faire correspondre, juxtaposer les perspectives, ... et d’inventer d’autres images.
La photographie révèle l’écart dans le temps et l’écart dans l’espace: le décalage entre deux images. Le décalage est paradoxalement un facteur de compréhension, l’imprévu également. Ils forcent l’attention sur le monde, les choses, les gens et sur les relations qu’ils entretiennent. Il stimule l’intelligence du spectateur, l’amenant à s’intéresser, aller plus loin et à mémoriser la photo, l’image composée. La répétition des images et leur assemblage dévoilent le projet formel, historique et esthétique.
